Sunglasses and Ice-Cream in Greece


Il nous fallait bien nous remettre un bout de soleil en mémoire, alors nous prenons nos clics et nos clacs et nous envolons vers la Grèce, à seulement trois heures de vol depuis Berlin. Nous restons en Europe, pensons-nous, en terrain connu. Et bien, détrompons-nous, le choc culturel sera grand:

A peine débarqués de l´avion, petite ballade au port du Pirée pour prendre notre ferry vers l´ile d´Aegina. Regards effarés des Athéniens: par 14 degrés, nous sommes en T-shirts, les locaux se couvrent de manteaux et d´écharpe. Peut-être notre corps est-il germanisé...

Par un temps pareil, j´ai envie de glace, et je ne me prive pas.  Je remarque encore les Athéniens qui me dévisagent: "elle est folle de manger une glace en hiver". Tiens, cela me rappelle quelque chose. Je me fais toujours cette exacte même réflexion lorsque je vois les glaciers berlinois bondés en décembre.

Prochaine étape, toujours dans le Pirée: survivre en tant que piéton dans la circulation locale. Il semble en effet que ni les conducteurs ni les piétons ne prêtent la moindre attention aux feux rouges. Pour traverser, nous nous adaptons à la mode grecque et nous avançons donc d´un pas décidé. J´en suis certaine, il doit y avoir un lien de parenté entre les conducteurs grecs parisiens. L´unité européenne sous nos yeux.


Montrant le chemin vers le sommet du Mont Oros, 532 m, point culminant de l´ile d´Aegina





Pistachiers d´Aegina, spécialité de l´ile

"Odéon", lieu de concert vieux de 2000 ans. Peut-être Andrew rêve-t-il de concerts musicaux?

Andrew attendant le bus à la manière grecque
En seulement quelques jours, nous avons aussi pu constater les effets de la restriction budgétaire que le pays s´impose. Les universités sont en grève, parce que les professeurs ne sont plus payés, et les étudiants ne peuvent pas passer leurs examens. Les sites archéologiques sont délaissés, parce que le financement des projets de recherche ainsi que les salaires ont été suspendus du jour au lendemain.
Il ne fait pas bon dire que l´on habite en Allemagne, on ressent une certaine animosité envers les Allemands, tenus pour responsables de l´austérité actuelle.

Selon la mythologie grecque, Zeus était tombé sous le charme de la belle déesse Europe, fille de roi. Pour échapper à la vigilance de sa femme, Zeus s´est transformé en taureau blanc et s´est immiscé dans les rêves d´Europe. Zeus a ensuite enlevé et emmené Europe sur l´ile de Crête, actuellement territoire grec.
La Grèc
e a donc donné son nom à notre continent. De ce même endroit partent aujourd´hui les fissures et tensions dans notre continent européen, mauvais présage pour son avenir et son unité.



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